Doris Lussier

Doris Lussier
Doris Lussier

Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit.

C’est un immortel qui commence.

C’est pourquoi, en allant confier

le corps de mon fils à la terre accueillante

où il dormira doucement à coté des siens,

en attendant que j’aille l’y rejoindre,

je ne lui dis pas adieu, je lui dis à bientôt.

Car la douleur qui me serre le cœur raffermit,

à chacun de ses battements,

ma certitude qu’il est impossible d’autant aimer un être

et de le perdre pour toujours.

Ceux que nous avons aimés et que nous avons perdus

ne sont plus où ils étaient,

mais ils sont toujours et partout où nous sommes.

Cela s’appelle d’un beau mot plein

de poésie et de tendresse :

le souvenir.

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